L'histoire commence lorsque, sur la Terre du Milieu, le magicien Gandalf le Gris découvre que l'anneau que possède le jeune Hobbit Frodon Sacquet, qui lui a été légué par son oncle Bilbon et qui lui permet de se rendre invisible, est en réalité l'Anneau unique recherché avidement par le seigneur ténébreux Sauron car il lui permettrait de recouvrer toute sa puissance. Afin d'éviter que Sauron ne récupère l'anneau, Frodon et ses huit compagnons, la Communauté de l'anneau, entament un périlleux voyage dans le but de le détruire. (http://fr.wikipedia.org)
Curieusement, l'histoire du seigneur des anneaux me fait penser à la relation entre le psychologue et la psychologie. Pardonnez-moi ce parallèle un peu grossier.
Le monde de la psychologie en France est entouré d'une mythologie et d'un dogme obscurs. Il flotte une atmosphère malsaine autour de l'objet psy, objet mystérieux et phallique, objet source de convoitise, de conflits, de trahisons, chacun cherchant à se l'accaparer au nom d'une théorie ou d'un courant de pensée unique. L'objet psychologie reste encore ancré dans l'imaginaire des gens comme un symbole du pouvoir et de la Connaissance.
Si par chance, vous, jeune Hobbit, touchez cet objet, vous commencerez à vous en servir pour le bien de l'autre, animé d'altruisme et autres sentiments humanistes. Il s'agira de faire preuve d'empathie mais toujours sous couvert d'une prise de recul suffisante afin de ne pas être dangereux pour la subjectivité de l'autre. C'est cela que vous a enseigné le Grand Maitre Gandalf. Puis, l'objet vous fouille en profondeur, il cherche en vous vos failles et vos aspirations les moins nobles. Les temps se noircissent et l'objet se pervertit. La prise de recul par rapport à l'autre se transforme progressivement, au fil du temps, en une prise de hauteur et une volonté de pouvoir sur l'autre. L'objet pourra être alors utilisé pour manipuler, pour discriminer, pour catégoriser, pour servir des projets mercantiles ou politiques. On comprend en fin d'histoire, que cet objet n'est ni plus ni moins que l'équivalent de notre Humanité avec toute l'ambivalence de bien et de mal qu'elle comporte.
Toujours poussés et effrayés par la peur de la castration, porter l'anneau psychologie, aux inscriptions très intellectuelles et bien-pensantes, nous permettrait de manière détournée de retrouver enfin notre illusion de toute-puissance, celle que nous avons malheureusement perdue petit enfant.
Revenons sur terre avec des mots plus simples. La psychologie est une discipline qui peut rapidement se greffer à votre vie et l'envahir, qui plus est quand vous vous intéressez à la clinique et la psychopathologie. Son objet d'étude étant l'homme et non pas quelque chose de matériel et bien défini, on se perd souvent dans des questions du type : pourquoi la psychologie ? Pour quoi la psychologie ? Pour qui la psychologie ? Pour eux ? Pour moi ?
La psychologie envahit, mais aussi écrase. L'étudiant qui, en plus de ses problématiques personnelles très actives à gérer, subit de plein fouet la pression universitaire (sélection, compétition, performance, dévalorisations), peut très rapidement étouffer et se perdre lui-même. C'est selon moi une raison de nombreux abandons en cours de cursus.
La psychologie envahit, mais aussi écrase. L'étudiant qui, en plus de ses problématiques personnelles très actives à gérer, subit de plein fouet la pression universitaire (sélection, compétition, performance, dévalorisations), peut très rapidement étouffer et se perdre lui-même. C'est selon moi une raison de nombreux abandons en cours de cursus.
Combien de fois me suis-je fait surprendre à ne pas fermer psychiquement les portes de mon bureau et à ramener chez moi le soir les problématiques et les questionnements de mon travail ? Quand s'arrête donc cette activité cérébrale de vouloir toujours tout comprendre ? Ces questions sont transversales aux registres du travail et de l'intime... qu'il est souvent difficile de séparer les deux ! Cette séparation, il nous faut nous l'imposer car cela n'est écrit ni enseigné nul part. Prenez du temps pour vous, inscrivez-vous au sport, à la musique, à la danse, vivez vos autres passions pleinement, entourez-vous d'étudiants et amis suivant d'autres disciplines (votre bol d'air frais), impliquez vous dans une association autre qu'altruiste, etc. Dans tous les cas, vous avez forcément du temps de libre, utilisez-le à bon escient.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire